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L’édito par Daniel Bitar, directeur du département études

Avec une touche d’optimisme, nous pouvons dire que 2023 sera l’année d’achèvement et de démarrage de chantiers de grande ampleur servant la mobilité et l’énergie renouvelable. Nos charpentiers métalliques sont en train de réaliser des ouvrages d’exception tels que ceux liés aux Jeux olympiques de Paris 2024. Parmi eux, citons le pont de franchissement de la Seine reliant les deux parties du village des athlètes entre Saint-Denis et L’Île-Saint-Denis, ou encore la passerelle de franchissement de l’A86/A1 destinée à assurer la mobilité de plus de 700 000 spectateurs et athlètes. De même, des projets dans le domaine de l’énergie renouvelable – champs photovoltaïques, agrivoltaïques et éoliennes – sont en cours de réalisation; nous reviendrons sur ces projets dans les futurs numéros de notre magazine CMI.

Le CTICM accompagne cet élan de mobilité et de transition énergétique en transmettant à tous les acteurs et intervenants de la construction les derniers développements et évolutions dans les domaines de la normalisation, de la formation, de la performance industrielle, des bilans carbone et des impacts environnementaux. De plus, les équipes de votre centre technique accompagnent les charpentiers métalliques dans la réalisation des études d’ouvrages de haute technicité.

Dans ce numéro, nous consacrons un dossier complet aux ponts mobiles. Les différents types de ponts mobiles sont abordés : ponts-levis, ponts tournants, ponts basculants et ponts levants. Pour chacun, nous présentons les spécificités, les points de vigilance et les notions liées à la vie résiduelle des ponts mobiles existants. C’est un domaine passionnant et pluridisciplinaire­: mécanique, hydraulique, charpente métallique, fabrication, transport, montage, etc.

Espérant que, comme en ce premier trimestre 2023, les projets continuent à confirmer une activité et un dynamisme soutenus pour la filière métal et pour nos charpentiers métalliques.

Bonne lecture à tous

L’édito par Philippe Hostaléry, directeur général

En ce dernier trimestre, votre Centre est en pleine mutation.

L’arrivée en janvier de la RE2020, certes uniquement pour les bâtiments d’habi­tation dans un premier temps, et la mise en route de la REP (loi Elan de février 2020) donnent un coup d’accélérateur pour que le CTICM soit de plus en plus présent auprès de vous dans le nouveau monde guidé par l’empreinte carbone. Que l’on doute des choix faits par le gouvernement pour réduire celle-ci est naturel – ceux-ci sont plutôt contreproductifs – on ne peut pas, a contrario, douter de son impérieuse nécessité. Et se contenter de réduire le CO₂ dans nos profils ou dans nos plats métalliques grâce à l’action des sidérurgistes ne suffira pas à atteindre les objectifs de la règlementation : les constructeurs devront revoir leurs process (atelier, transport, montage) à la lumière de ces nouvelles obligations.

C’est le message que font passer Jean-Pierre Tahay , président de CTICM et Roger Briand, président du Syndicat français de la construction métallique dans l’interview que nous avons donné à CMI.

Pour répondre à ces nouveaux besoins et accompagner la digitalisation de la produc­tion, il a été créé au sein du CTICM un département Industrie et Environnement. Sous la direction de Nicolas Pouvreau, il sera à vos côtés pour la nécessaire muta­tion technologique de vos entreprises et des ateliers. Dès aujourd’hui, avec ses équipes, il est à votre disposition pour mettre à votre service ses connaissances de l’organisation et des procédures en atelier.

Le dossier de ce numéro vous présentera les fiches que le CTICM publie pour montrer que la classe EXC1 est atteignable pour la plupart des entreprises, même les plus petites. L’ambition de ces neuf fiches est de montrer que les exigences pour l’immense majorité des ouvrages relevant de l’EXC1 est aisément atteignable. En les examinant, beaucoup se diront, tel Monsieur Jourdain, « je fais de l’EXC1 sans que je n’en susse rien ».

L’édito par Bin Zhao, Directeur du département recherche et valorisation

Assistance technique question/réponse

Il est bien connu que la construction métallique offre un niveau élevé de variabilité, de flexibilité et de rapidité de réalisation. De ce fait, la bonne réalisation des ouvrages métalliques nécessite une maitrise technique particulière, et ce, de la phase de conception jusqu’au montage final de l’ouvrage. Par conséquent, les acteurs des projets de construction dans ce secteur sont, de temps à autre, amenés à fournir un argumentaire pertinent et solide par rapport à une configuration spécifique de construction ou une disposition constructive nouvelle pour laquelle il n’y a pas forcément de réponse préalable et avérée. Souvent, ce besoin se présence ponctuellement et est de caractère urgent. Par ailleurs, il peut concerner tous les aspects de la réalisation des ouvrages métalliques et impliquer tous, les acteurs de la constructions, maître d’ouvrage, maîtrise d’œuvre, bureau d’études, bureau de contrôle, entreprises de construction métallique, etc.

Pour faire face à ce besoin important, les équipes du CTICM proposent un service spécifique d’assistance technique qui consiste à traiter les demandes de tout acteur de la construction métallique sous forme de questions et réponses (ATQR). L’efficacité de ce service et la pertinence des réponses fournies ne sont plus à démontrer. C’est la raison pour laquelle nous vous proposons ici un dossier consacré à cette mission statuaire du CTICM visant, notamment, à améliorer continuellement la compétitivité des entreprises de construction métallique françaises.

Bien entendu, les services du Centre évoluent en fonction des besoins de la filière construction métallique. A l’heure actuelle, force est de constater que ces besoins, étroitement liés aux activités économiques, sont fortement impactés par l’environnement normatif et réglementaire, et notamment par l’entrée en vigueur de la RE 2020. De ce fait, les ingénieurs du CTICM se tiendront toujours prêts à apporter le service nécessaire aux entreprises de construction métallique françaises pour relever ensemble ce nouveau défi.

L’édito par Philippe Hostaléry, Directeur général du CTICM

Depuis un an maintenant, le monde vit dans l’urgence de la crise sanitaire. Les équipes du CTICM se sont adaptées pour pouvoir poursuivre l’accompagnement des entreprises. A tout moment, vous avez pu, et vous pourrez, contacter nos équipes.

Une autre crise mobilise les ressources du Centre. L’urgence climatique est devenue la priorité de chacun. C’est une bonne chose. Mais reconnaitre l’impérieuse nécessité de limiter notre impact carbone, nous autorise-t-il à ne pas exercer notre esprit critique ? L’urgence peut-elle justifier la précipitation ?

Face au défi climatique, la RE2020 apporte une réponse dogmatique : hors du bois et des matériaux biosourcés, point de salut ! Tant pis pour les forets que l’on va dévaster au profit de plantations industrielles de résineux et de coupes rases qui s’en suivront, tant pis pour nos petits enfants qui se débrouilleront bien avec les stocks de CO₂ que nous allons allègrement créer, du bois vous dis-je ! Tant pis pour les surcoûts de la construction induits, et surtout, tant pis pour les sidérurgistes qui ont commencé des investissements lourds pour aller vers l’acier vert ! C’est un des sujets de ce CMI.