En plus de son rôle de protection anticorrosion, la galvanisation à chaud permet de ralentir la montée en température d’un profilé métallique en situation d’incendie. Cette observation a été faite lors d’essais au feu menés dans différents pays européens (Finlande, République tchèque, Allemagne et France) ces dix dernières années.
Les résultats expérimentaux ont conduit à un amendement pour les prochaines versions des parties feu des Eurocodes 3 (structures en acier) et 4 (structures mixtes acier-béton), relatif au calcul de l’échauffement des éléments de structure en acier au carbone.
Cet amendement définit la valeur de l’émissivité de surface d’un profilé métallique sans protection au feu en fonction de la présence d’une couche de zinc. En cas de galvanisation à chaud, cette émissivité est égale à 0,35 pour un échauffement inférieur ou égal à 500 °C, température au-delà de laquelle une fusion totale de la couche de zinc peut être considérée. Une fois cette température dépassée, l’acier étant directement exposé au feu, son émissivité est égale à 0,7, comme pour un profilé non galvanisé.
Les valeurs d’émissivité proposées ont pu être vérifiées à l’aide de simulations numériques menées par le CTICM. Cet amendement a ensuite été introduit dans la méthode R15 (guide de dimensionnement et logiciel de calcul) sous forme d’option de calcul. Grâce à cet amendement, la température critique d’un arbalétrier, d’un poteau ou d’une panne peut être atteinte après un quart d’heure d’exposition au feu normalisé simplement en appliquant une galvanisation à chaud à cet élément, sans le moindre renfort de section ni la moindre augmentation de nuance d’acier.
Le guide de dimensionnement (révision E) et le logiciel (version 3.1.1) de la méthode R15 sont disponibles en téléchargement gratuit dans le centre de ressources
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